Lifting du front et des sourcils

Le lifting du front et des sourcils : lifting fronto-temporal endoscopique

 

Définition, objectifs et principes

L’endoscopie est une technique chirurgicale utilisée depuis plusieurs années dans de nombreuses spécialités. Elle consiste à réaliser une intervention sans « ouvrir » complètement, mais juste en introduisant une mini-caméra qui va permettre de suivre sur un écran de télévision les gestes réalisés grâce à des instruments spéciaux. Cela permet souvent de minimiser le traumatisme opératoire et surtout de réduire considérablement les cicatrices.
Cette technique a été adaptée à la chirurgie esthétique où elle a trouvé sa meilleure indication dans le traitement du vieillissement du tiers supérieur du visage : le front et les tempes. C’est le « lifting fronto-temporal endoscopique ».

L’intervention vise à corriger les disgrâces présentes à ce niveau, qu’elles soient héréditaires ou dues à l’âge, en ne réalisant que quelques petites incisions d’environ 1cm dissimulées dans le cuir chevelu.
Grâce à quelques minimes incisions, le chirurgien décolle l’ensemble de la région et affaiblit les muscles responsables des rides. Ensuite, il repositionne les tissus et les maintient en bonne place par des fixations profondes.

Un lifting endoscopique peut être réalisé isolément ou être associé, si nécessaire, à de nombreux gestes complémentaires au niveau de la face, tels que la blépharoplastie (chirurgie esthétique des paupières), la canthopexie (élévation du coin des yeux), le lifting cervico-facial (lifting du visage et du cou), la laserbrasion, le peeling, l’injection de toxine botulique, etc.

Un lifting endoscopique se propose de corriger les altérations de la partie haute du visage et de remplacer l’aspect « fatigué » ou « sévère » par une apparence plus fraîche et détendue, avec un regard plus ouvert.

Les disgrâces les plus communément visées sont les suivantes :

– Affaissement du front avec rides horizontales

– Affaissement des sourcils avec excédent de peau au niveau des paupières supérieures

Rides du lion entre les sourcils

– Rides de la patte d’oie au coin des yeux.

L’intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, peut être effectuée dès 40 ans. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l’âge, comme des sourcils initialement bas ou certaines rides du lion précoces par hyperactivité musculaire.

Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’assurance maladie.

Avant l’intervention

Les motivations et les demandes du patient auront été analysées. Une étude attentive de la région fronto-temporale et de ses rapports avec le reste du visage aura été faite.

Un bilan préopératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention. 

Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
L’arrêt du tabac est vivement recommandé au moins un mois avant et un mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation).
Un shampoing antiseptique sera réalisé la veille au soir et le matin même.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

 

Type d’anesthésie et modalité d’hospitalisation

Type d’anesthésie

– Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intraveineuse (anesthésie « vigile »).

– Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

Modalités d’hospitalisation

L’intervention peut se pratiquer en « ambulatoire », c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.
Toutefois, dans certains cas, une courte hospitalisation peut être préférable. Il peut être indiqué de rester hospitalisé la nuit qui suit l’intervention.

L’intervention

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.

Les incisions cutanées

Elles font entre 5 et 10 mm, sont au nombre de 3 à 5, et sont placées dans le cuir chevelu, quelques centimètres en arrière de la lisière des cheveux du front. L’une d’elles permettra le passage de l’endoscope relié à une mini caméra-vidéo, les autres livrent passage aux différents instruments spécifiquement adaptés à cette chirurgie endoscopique.
Le tracé de ces incisions correspond bien sûr à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront donc quasiment invisibles puisque très courtes et cachées dans les cheveux.

 Le décollement

La totalité du front et des tempes est décollée jusqu’aux arcades sourcilières et à la racine du nez.

L’affaiblissement musculaire

Les muscles de la région sont alors fragilisés afin de traiter les rides dont ils sont responsables : muscle frontal pour les rides horizontales, muscles inter-sourciliers pour les rides du lion. D’autres actions spécifiques peuvent être réalisées en complément selon les cas.

 Le redrapage

Les tissus décollés vont être remis en tension afin de déplisser les pattes d’oie, remonter les sourcils et supprimer l’affaissement du front. Ils seront maintenus en bonne position par des fixations profondes dont la nature varie selon les chirurgiens.

Les sutures

Les petites incisions sont refermées, grâce à des agrafes cutanées faciles à enlever ou par des fils résorbables.

En fonction du chirurgien, de l’ampleur des améliorations à apporter et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires, l’intervention peut durer de 45 à 90 minutes.

 

Après l’intervention : les suites opératoires

Il n’y a pas de véritables douleurs, mais éventuellement un certain inconfort avec une sensation de tension du front, des tempes et des paupières.

Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.

Les suites opératoires sont essentiellement marquées par l’apparition d’un œdème (gonflement) et d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre. 

Le pansement sera supprimé entre le 1er et le 3ème jour selon le chirurgien. Les agrafes sont retirées entre le 8ème et le 15ème jour.

Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (5 à 20 jours selon l’ampleur des suites).

Une certaine insensibilité du front, éventuellement quelques démangeaisons du crâne, peuvent être observées durant les premières semaines. Elles disparaîtront progressivement.

Le résultat

Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que la totalité de l’œdème se soit résorbé et que les tissus aient retrouvé toute leur souplesse.

Le plus souvent, l’intervention aura permis d’obtenir un embellissement et un effet de rajeunissement appréciable de la partie supérieure du visage, avec une suppression de l’affaissement du front, une ascension des sourcils, une remise en tension des paupières supérieures, un déplissement des rides de la patte d’oie, et une atténuation nette des rides frontales et inter-sourcilières. 

Les résultats sont en règle générale durables et, bien que le processus de vieillissement ne soit pas stoppé par l’intervention, le bénéfice du lifting se fera sentir même plusieurs années après.

 

Les imperfections de résultat

Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant ce que l’on peut raisonnablement espérer. Il en est ainsi des rides qui peuvent être nettement atténuées sans disparaître complètement ou de l’excès de peau sur les paupières supérieures qui peut nécessiter une excision complémentaire à leur niveau pour parfaire le résultat.

Elles peuvent aussi survenir du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels. On peut ainsi parfois observer un œdème persistant pendant quelques mois, ou voir apparaître une petite asymétrie dans le positionnement des sourcils, ou une récidive de certaines rides inter-sourcilières.

Ces imperfections, si elles sont mal supportées, peuvent éventuellement être corrigées par une petite « retouche » qui se fera habituellement sous simple anesthésie locale à partir du 6ème mois post-opératoire.

Les complications envisageables

Un lifting fronto-temporal endoscopique, bien que réalisé pour des motivations esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont exceptionnelles à la suite d’un lifting endoscopique réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :

– Les hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils peuvent justifier d’être évacués s’ils sont trop importants. Il ne faut pas confondre avec les ecchymoses (les bleus) qui sont normales après une intervention.

– Les infections : exceptionnelles quand l’intervention est réalisée dans des conditions normales d’asepsie. Elles sont toujours locales et jamais générales.

– Les complications telles que les anomalies de cicatrisation, les nécroses cutanées ou les alopécies localisées (chutes de cheveux) sont plus rares et surtout beaucoup plus discrètes que dans un lifting fronto-temporal classique du fait de la taille limitée des incisions. Cependant, leur risque est accru par l’intoxication tabagique.

– Les lésions nerveuses : elles peuvent parfois concerner certaines branches sensitives et être alors responsables d’une certaine insensibilité et de démangeaisons du front ou du cuir chevelu qui finissent par s’atténuer après quelques mois.

– Une paralysie de la branche frontale motrice : beaucoup plus rare et, heureusement, temporaire dans la plupart des cas décrits.

Il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.

Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

 

 

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Docteur Saïd Saouma

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